

Pour l'hebdomadaire Montargois, notre évènement a eu l'honneur de la 1ère page, puis un long article en page 4 et à nouveau 2 articles la semaine suivante....vous les aurez (peut-être dans un prochain article).
Ayant proposé au journalistes de ne venir que vers 15h, les photos ne reflètent pas la "marée humaine" que j'ai découverte lorsque je suis revenue avec "la" camionnette frigorique vers 11h30, mais j'ai l'impression qu'il s'en dégage une "vraie chaleur humaine".
Je remercie encore J.Marc THIBAULT, journaliste à l'Eclaireur pour nous avoir suivi pendant ces 30 mois de gestation...Et merci aussi, à ceux qui en parlent autour d'eux...
En introduction on parle de "registres scolaires épluchés" que neni...nous n'avions à notre disposition que les albums photos que M. LABRETTE, notre directeur à partir de la rentrée 1962 avait eu la bonne idée de demander à l'inénarrable photographe...puis la mémoire de chacun...pour mettre des noms sur des visages......et ensuite la très forte implication d'un groupe pour retrouver les coordonnées..
Vous l'avez tous dit et je le re-écris ici: il y aura un, avant le 19 septembre et un, après...nous nous sommes tous enrichis de ces retrouvailles...le plaisir que nous avons eu de nous retrouver après autant d'années est indescriptible...et je sais que les montargois qui se retrouvent en ville, se reconnaissent et se parlent...
Nous avons "notre" jeunesse commune....et certains ont même découvert des liens familiaux qu'ils ignoraient...
.....Je viens d'emprunter à la bibliothèque municipale de mon village, un ouvrage intitulé "l'ancienne école de VERETZ" revisitée de 1933 à 1966 par Michel BERTRAND.
Ce livre m'a passionnée, il a été écrit par le fils de celui qui en fut directeur de 1933 à 1966 ainsi que, comme c'était l'usage à cette époque, le secrétaire de mairie.
- il donne des repères chronologiques que j'ignorais: le 28 Juin 1833, c'est François GUIZOT alors ministre de l'instruction publique du roi Louis-Philippe qui a fait voter une loi (qui porte son nom) et qui consacre la naissance de l'école Publique
- de plus le 16 Juillet 1833, François GUIZOT écrivait à tous les instituteurs de France...pour expliquer cette loi: "ce n'est pas pour la commune seulement, et dans un intérêt purement local....que les Français doivent acquiérir les connaissances indispensables à la vie sociale....la liberté n'est assurée que chez un peuple assez éclairé pour écouter en toute circonstance la voix de la raison....
L'instruction primaire universelle est désormais une des garanties de l'ordre et de la stabilité sociale.
Je crains que nous soyez tous comme moi, Charlemagne avait inventé l'école, et Jules FERRY était à l'origine de l'école publique.
Dans son ouvrage, Michel BERTRAND écrit que la loi de Jules FERRY, ministre de la IIIè république, en 1882 soit presque 50 ans plus tard, a eu un interêt tout à fait différent
- c'est grace à cette loi, que l'enseignant a eu un statut enfin reconnu: "élévation de la considération et du niveau de vie" ..."auparavant, il gagnait moins qu'un salarié de manufacture."...
- mais aussi, la morale, "matière jusqu'alors enseignée dans une option religieuse, devenait une matière de l'école laïque". Chaque matin "la morale de bon sens", avec maxime, exemples et observations..."les tiraillements entre enseignement religieux et laïque ont, néanmoins continué, pour aboutir à la loi de 1905".
J'emprunte à nouveau d'autres passages du livre de M.BERTRAND parce qu'ils rappellent "notre histoire"
- "dans les années 1955, on imagina un enseignement court qui devait prolonger la scolarité jusqu'à 16 ans"..."regrouper les meilleurs élèves pour des cours complémentaires, sanctionnés par un examen: le brevet"...
"C'est alors que l'entrée en 6ème remplacera peu à peu le certificat d'études. Le diplome restera encore quelques années une épreuve destinés aux élèves moyens, puisque les meilleurs éléments étaient partis au C.E.G, dès onze ans".
Effectivement pour nous, période de transition, puisque certains CM2, ayant surement coché correctement le sens des queues de casseroles et autres outils qui devaient tester notre "QI", ont intégré à la rentrée 59, la 6è du "cours complémentaire" de Pasteur, d'autres ont y sont rentrés après leur année de Cours Supérieur, mais d'autres encore, après avoir faire leur année de Fin d'Etudes et passé brillamment leur certificat d'étude, ont eu la possiblité d'intégrer directement une 5ème. Sauf erreur de ma part, ce n'est qu'à la rentrée 61 que le Cours Complémentaire est devenu le C.E.G (Collège d'Enseignement Général)
Dans cet ouvrage, j'ai lu aussi que le "recencement des élèves" était obligatoire:
le "grand livre de l'histoire de l'école" format 33x25 où le responsable de l'école note, le nom et prénom de l'élève (précédé d'un numéro matricule), sa date de naissance, le nom du père ou du tuteur (sa profession et son adresse), la date de l'inscription à l'école...mais aussi, au moment où l'élève quitte l'école, le responsable de l'école doit noter le résultat à l'examen final, la date de sortie et la destination envisagée...et souvent des observations sur le comportement durant la scolarité ou sur l'orientation choisie...
C'est exactement ce que m'avait expliqué fin février 2009, l'inspecteur primaire que de nombreux enseignants montargois ont connu...
J'espère sincèrement que M. Michel BERTRAND ne m'en voudra pas d'avoir reproduit des passages de son livre, sans son autorisation...
Vous commencez à me connaitre quand j'apprends des trucs qui me semblent intéressants, j'essaie de le faire partager.
Je crois que nous devrions nous rapprocher de M.MALAVAL, l'actuel directeur de cet établissement scolaire qui est redevenu uniquement primaire, afin de lui donner un fichier en essayant de reprendre l'ordre qui existait à cette époque...
Mais notre fichier aura un intérêt supplémentaire...nous savons ce que sont devenus ces jeunes...cinquante ans après....
Je le disais cet après-midi à Thérèse THRUAUD: quelle chance nous avons eu de vivre à cette époque....
Pasteurisément votre. CD