les articles seront publiés au fur et à mesure de leur arrivée, afin que vous lisiez d'abord, le dernier arrivé......
Il faut bien commencer: moi, d'abord, normal je fais partie des "vieux"
Je viens de recevoir un merveilleux cadeau: le livre de Liliane BATAILLE
"La Chaussée"
Souvenirs d'un faubourg disparu
Cet ouvrage a lui aussi rapidement disparu après sa publication, il y a
une 20aine d'années.
Je sais que toutes les librairies de Montargis ont été "écumées" et
miracle, il en restait un, caché au fond d'un entrepôt, à la couverture
jaunie parcequ'il avait séjourné en vitrine, légèrement écorné, mais
qu'importe l'intérieur est intact.
La date n'est pas indiquée sur le livre, mais Daniele Navard (ex Delahaye) l'a reçu
pour ses 40 ans, et ... elle en a très bientôt 20 de plus
Liliane Bataille étant inscrite sur copainsdavant, je vais lui demander l'autorisation
de scanner des photos et j'en profiterais pour en savoir plus sur elle.
Elle a vécu la démolition, moi, j'y suis née, pour être précise, dans "la" rue
perpendiculaire au 76 "route de Châteaurenard" qui fut débaptisée pour devenir
la "rue des déportés et internés de la résistance" qu'on appelle couramment rue
des déportés, nous avons quitté la chaussée en mai 1958.
Je me souviens encore de l'exposition des maquettes des 2 quartiers voués à la
démolition: la Sirène et la Chaussée.... vraisemblablement au moment de la "madeleine"
(traduction pour les non vieux montargois: fêtes de la madeleine qui ont lieu fin Juillet) c'était
incroyable: on allait démolir des dizaines de maisons où des centaines de personnes
habitaient, sans tenir compte de l'importance historique de certains bâtiments....
aujourd'hui les bâtiments de France nous interdisent la démolition de murs vétustes,
l'embellissement ou la modernisation...à cette époque on ne s'embarrassait pas...
l'énorme bâtisse sur la place de la chaussée la fondation des Bénédictines en a été la
1ère victime.
Normalement c'est la sirène qui devait être détruite en 1er, la chaussée beaucoup plus
tard.....
Il est vrai que la "déviation" qui venait d'être achevée, avait déjà fait disparaître
des très très belles propriétés.
Cette déviation surélevée a été réalisée car la Nationale 7 ne pouvait plus passer
en centre ville, les embouteillages étaient vraiment trop importants et même si on
avait mis la rue Dorée et la rue Gambetta en sens unique, il fallait prévoir un
contournement pour les camions. Les commerçants étaient "très" mécontents, car ils
savaient qu'ils auraient moins de passages...je crois qu'un grand nombre d'hotels,
restaurants du centre en ont fait les frais.....
Pour la Sirène, ça ne me choquait pas car, pour moi, ce n'était que de petites
maisons basses, (nous lirons bientôt la réaction de Danièle ex Dalahaye, et pour moi, c'était loin,
nous n'allions que sur la place Girodet pour faire le marché le jeudi matin), je ne sais plus ce qu'il
y avait avant l'école primaire que nous avons inauguré en 56 dans l'angle de la
rue jouxtant l'école maternelle....mais abattre "Mon" quartier, abattre la chaussée
avec tous ses magasins...
Je n'ai pas les mêmes souvenirs que Liliane: normal j'ai 10 ans de plus....
Pour moi, en 1er c'est "notre" boulanger-pâtissier Lavot, avec ses 2 fils (à l'époque
enfants comme nous) et le grand père avait encore sa boulangerie, presqu'en face M
et Mme Gilles, notre horloger, la grande pharmacie verte, le magasin de tissus Margier
et en revenant vers le "centre" la charcuterie LECERF avec ses 3 filles (dans les
mêmes âges que ma sœur et moi). Françoise avec qui j'ai fait les 3 ans de maternelle
et 4 ans de primaire, vient d'être "retrouvée" car, elle fait aussi partie des anciens de
Pasteur
(je l'avais totalement oublié).
Souvenir du coiffeur pour dames (Albert Paul, sur le carrefour) et en direction de
l'école, un coiffeur pour messieurs (M. Cyntin? c'est phonétique), une fille de
mon âge, une minuscule brunette avec qui j'étais à la maternelle, un passage avec
des maisons où je ne souviens de familles nombreuses, avec ce qui m'avais
semblé une anomalie: des naissances après que la fille aînée ait déjà plusieurs
enfants..... mais aussi du grainetier Bezault (en photo sur le livre de
Liliane Bataille), de mon copain de maternelle Raymond CHAMPAGNE qui habitait
juste à coté.....
attention je suis sortie de la chaussée, nous sommes déjà rue des déportés.
Aller je continuerais un autre jour...de votre coté n'hésitez pas à m'écrire pour que
je fasse paraitre vos souvenirs.
Pour commencer voici nos maternelles: sept 50, sept 51, sept 52
Je suis sûre que nous sommes + d'une dizaine d'anciens de Pasteur à se retrouver sur
ces 3 photos. la plus "récente" 1952-1953, n'est pas issue de mon album mais de celui
de Danièle Navard ex Delahaye, pourquoi m'a-t-elle entourée d'une auréole ??
totalement iméritée... même si le curé qui nous a mariés, qui a baptisé nos 3 enfants et
marié notre ainée, m'a dit que j'étais une "sainte"...parce que je "supportais" Etienne
depuis si longtemps!!!....
Bises à tous.
Qui prendras la relève pour évoquer ses souvenirs de quartiers???